Caractéristiques:

Longueur: 719,5 pieds (237 mètres)
Diamètre: 133,5 pieds (environ 44 mètres)
Volume: 5 156 000 pieds cubes (soit plus de 155 000 m3)
Premier envol: 16 décembre 1929
Motorisation: 6 moteurs de 150 chevaux chacun
Vitesse: 64 mph (96 km/h)

Photographies ©:

Avec l'aimable autorisation d'Airship Heritage Trust (www.airshipsonline.com)

Histoire:

Au milieu des années 1920, le gouvernement britannique décida de construire deux grands dirigeables: le R 100 et le R 101. Le contexte politique de l'époque voulut que le R 100 (proposé par la mouvement conservateur) fut construit par des entreprises privées et que le second (proposé par le mouvement travailliste) fut construit grâce à l'argent de l'Etat. Une telle concurrence technologique et politique ne fit que nuire aux deux dirigeables.

Le R 100 était alors (tout comme le R 101), à la pointe de la technologie de l'époque. Aucun projet d'une si grande envergure n'avait vu le jour en cette fin des années 20. Le LZ 127 Graf Zeppelin qui venait de sortir des hangars de Friedrichshafen était nettement plus modeste et le LZ 129 Hindenburg ne verrait le jour que 7 ans plus tard...

Le R 100était novateur dans sa conception aérodynamique, que l'on constate beaucoup plus ronde que les zeppelins. Ce procédé de design fut cependant moins bien que ce que l'on aurait pu attendre et posa de nombreux problèmes de structures.

Les aménagements intérieurs du dirigeable n'avait rien à envier aux paquebots de luxe.

Comme prévu initialement, le dirigeable devait être un moyen d'assurer des transports rapides au sien de l'ampire britannique. Ainsi, alors que le R 101 devait se rendre en inde, le R 100 s'envola pour le Canada. parti le 28 juillet, il arriva le 1er août 1930 à Montréal au terme d'un voyage de plus de 3 300 milles.

Après un bref voyage jusqu'à la ville de Québec, il repartit vers Cardington, en Angleterre le 16 août. Le 17, il rentrait dans son hangar. L'équipage devait bientôt embarquer sur le R 101 (un seul équipage prenait en charge les deux vaisseaux par manque de personnel compétent).

Après le crash du R 101 en octobre 1930, beaucoup de questions se posèrent quant à la sécurité du dirigeable. Cependant, l'idée de recourir à l'hélium était envisageable comme le prouvait les découvertes de gisements au Canada, à Ceylan et à Singapour. Pourtant en ces années de crise économique, la raison voulait qu'on réduise considérablement les dépenses surtout dans de tels projets loin d'être vitaux.

En mai 1931, on soumit le destin du R 100 au vote de la Chambre des Communes sous l'impulsion du Premier Ministre Ramsay McDonald. Trois choix étaient alors possibles:
          - garder le vaisseau, continuer le projet des dirigeables avec un futur R102
          - réduire de façon drastique les effectifs employés passant de 850 à 300 en gardant le dirigeable immobilisé, à l'étude, en attendant des jours meilleurs pour le faire s'envoler
          - abandonner purement et simplement le projet

C'est cette dernière solution qui fut décidée. Le R 100 ,ses aménagements et sa structure furent vendus. En février 1932, tout était fini.