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LZ 114 "L 72" "Dixmude"

Caractéristiques:

Longueur: 226,5 mètres
Diamètre: 24 mètres
Volume: 68 500 mètres cubes répartis en 16 ballonnets
Poids sans gaz porteur: 46 tonnes
Moteurs: 6 moteurs Maybach de 260 CV chacun
Vitesse de croisière:77km/h
Premier envol:9 février1920

A lire :

  • La vie héroïque de Jean Du Plessis par son père
  • Les Grands dirigeables par Jean Du Plessis

Histoire :

Destiné à la Marine pour la Première Guerre mondiale (d'où le "L 72"), le LZ 114 ne fut jamais utilisé en temps de guerre. En effet, il fut achevé après l'armistice. Il ne resta que peu de temps allemand puisque la France se l'attribua en réparation des dommages de guerre.

Il effectua donc les 10 et 11 juillet 1920 un vol de Friedrichshafen (Allemagne) à Maubeuge (France) sous les ordres d'Hugo Eckener.

C'est le lieutenant Jean Du Plessis, qui l'avait choisi pour la France, qui l'accompagna dans ce voyage. Il commanda par la suite le dirigeable dans un autre périple le conduisant de Maubeuge (près de Lille) au centre aéronautique deCuers (près de Toulon) dans un vol triomphal au dessus de Lyon et de Marseille.

Le LZ 114 fut alors renommé Dixmude. Mais, bien que cet aéronef représentait un atout technologique, la bureaucratie française laissa le dirigeable à l'abandon, malgré les protestations de Du Plessis.

Pendant ce temps, les dirigeables étrangers (notamment anglais) continuaient leur progression technologique.

Ce n'est qu'en 1923, grâce aux pressions toujours éxercés par le lieutenant de vaisseau Jean Du Plessis que le Dixmude fut remis en état. On lui changea tous ses ballonnets et on alla même jusqu'à renforcer sa structure. On effectua ensuite différents vols d'essais autour du centre de Cuers ou en pousant jusqu'en Bretagne ou jusqu'en Corse.

A plusieurs reprises, Jean Du Plessis lui fit traverser la Méditerrannée et alla une fois à Oran et une fois à Alger. Il survola ainsi quatre fois Bizerte (au Nord-Ouest de Tunis).

Mais, en décembre 1923, afin de tester les capacités du dirigeable dans le désert, on s'enfonca das le Sahara depuis Bizerte dans un vol de plus de 1300 km. Au retour, en se rapprochant de la côte, le Dixmude connu des conditions météorologiques difficiles (orages). Du Plessis décida donc d'aller jusqu'en Sicile ce qui semblait alors le meilleur compromis afin de ne pas être pris dans l'orage et de ne pas tomber à cours de carburant. Ainsi, le Dixmude survola l'île Pantellaria dans la nuit du 20 au 21. Malheureusement, le Dixmude explosa tout près des côtes siciliennes le 21 décembre 1923 à 2h 27 du matin. On suppose (c'est la thèse développé par le père de Jean Du Plessis) que la foudre le frappa. Il n'y eut aucun survivant.

Les membres de l'équipages, ramenés en France, eurent droit à des funérailles nationales. On leur décerna à tous, pour la première fois dans l'Histoire la Légion d'Honneur à titre posthume.

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